6 traditions typiquement québécoises
Les Québécois sont réputés pour leur accueil et leur gentillesse. Il est facile d'établir de bons contacts avec nous, à condition de respecter ces deux règles : simplicité et amabilité.
Nous n'avons pas cette culture du débat franc (et parfois brutal) qui est un sport national en France. Ici, un Français qui discute fort semble arrogant.
Le Québécois est un Latin, mais il est aussi un Nordique (réservé et calme) et surtout, un Nord-Américain (pas compliqué et pragmatique).
Voici 6 traditions québécoises qui vous aideront à en apprendre davantage sur notre peuple avant votre prochain voyage au Québec.
#1- L'épluchette de blé d'Inde
Voici l'un de mes traditions québécoises préférées : l'épluchette de blé d'Inde.
À l'époque, l'épluchette de blé d’Inde (épis de maïs) était une corvée qui se répétait dans différentes familles et qui réunissait voisins, familles et amis au début de l'automne.
Dans les épis jusqu'aux genoux, on épluchait en groupe et dans une atmosphère de fête les réserves de maïs d'une famille avant la tombée de l'hiver.
Les jeunes gens aimaient particulièrement l'événement parce que la découverte d'un épi rouge leur donnait droit à un baiser de leur belle!
Aujourd’hui encore, plusieurs épluchettes de blé d’inde ont lieu partout au Québec au mois d’août et septembre lors duquel on mange du maïs en épis et où on fait la fête jusqu’aux petites heures.
Peut-être aurez-vous la chance de manger du blé d'inde lors de votre road trip au Québec ?
#2- La petite demande et la grande demande
Vous aurez deviné que je fais allusion à la demande en mariage.
Dans l’ancien temps comme on dit ici, les fréquentations entre jeunes gens se faisaient la plupart du temps sur le balcon de la famille de la jeune fille, à portée d'oreille des parents de celle-ci.
Le garçon venait voir sa blonde (copine en parlure québécoise) vers sept heures, après sa journée de travail, pour repartir vers neuf ou dix heures, un peu pressé par le père de mademoiselle !
Puis le grand jour venait où le jeune homme, prenant son courage à deux mains, faisait la demande.
La petite demande se faisait soit à la jeune fille, soit à sa mère. Elle était importante mais tout de même assez informelle.
C'est la grande demande qui réclamait costume du dimanche et entrevue privée avec le père de la dulcinée.
Encore aujourd’hui, plusieurs jeunes filles québécoises aiment cette coutume et exigent que le bien-aimé fasse la grande demande au paternel.
#3- Le poisson d'avril
La tradition du poisson d'avril prend son origine en 1564, année où le roi de France, Charles IX, décréta que la célébration de la nouvelle année devait passer du premier avril au premier janvier.
Pour se moquer des gens mécontents de ce changement, on commença à leur offrir des cadeaux inutiles. Ce sont ces farces qu'on baptisa "poissons d'avril" parce qu'avril marquait également l'ouverture de la pêche.
Au Québec, la vieille tradition française prit des proportions inégalées. Les gens passaient parfois des semaines à préparer des blagues et des farces pour attraper leur famille et leurs amis. Certains journaux se mirent aussi de la partie en annonçant par exemple "la découverte d'un arbre capable de produire des spaghettis".
De nos jours, les enfants s'en donnent encore à cœur joie le premier avril, en collant des poissons en papier dans le dos de leurs camarades (à leur insu) et, exploit suprême, dans celui de leur professeur.
Chez Authentik, on ne manque pas de souligner ce jour particulier. Notre dernière farce fut de faire croire à nos lecteurs qu'il est désormais possible de dormir dans un animal empaillé.
On s'est trouvé drôles
#4- Le charivari
Voilà une coutume québécoise qui faisait bien le bonheur des uns aux dépends des autres.
En effet, lors d'un mariage où les âges des conjoints étaient trop différents, ou qu'un veuf ou une veuve manifestait une hâte un peu trop évidente à se remarier, les voisins du nouveau couple ne tardaient pas à manifester leur désapprobation.
On se réunissait devant la maison des nouveaux mariés, le soir des noces autant que possible, munis de toutes sortes d'instruments susceptibles de mener le plus de vacarme possible.
Puis, à l'aide de leurs casseroles, cornets et trompettes, on faisait la fête, on chantait et on dansait jusqu'aux petites heures de la nuit. Pas très romantique !
Le charivari était tradition également dans d'autres situations. Par exemple, lorsqu'un candidat était défait aux élections, les membres du parti adverse gagnant lui réservaient souvent un charivari.
#5- Le feu de joie et la St-Jean Baptiste
La fête prend ses origines il y a plus de 2000 ans. Elle était originellement la célébration païenne du solstice d'été, le 21 juin.
Les anciens allumaient un grand feu le soir en l'honneur du soleil et du commencement de l’été. Avec l’arrivée du christianisme, on l'a facilement assimilée à la fête de Saint-Jean Baptiste, le 24 juin.
Avant la révolution française, la St-Jean Baptiste était une fête très populaire en France. Dans la nuit du 23 au 24 juin à Paris, le roi de France lui-même allumait le feu de la Saint-Jean.
Une fois en terre d'Amérique, les Français continuèrent de souligner cet événement. Les premiers feux de la Saint-Jean en Nouvelle-France datent de 1638. Les feux étaient accompagnés de danses et de chants.
Puis en 1834, un patriote du nom de Duvernay a fait de la St-Jean une fête patriotique.
Aujourd’hui, toutes les municipalités du Québec font un immense feu de joie le 24 juin pour célébrer la fête nationale. C'est un moment privilégié pour célébrer notre identité, notre fierté de ce que nous étions, de ce que nous sommes et de ce que nous rêvons de devenir.
#6- Le ramancheur
Lorsque les ancêtres s'étaient donné un tour de rein, foulé un pied ou cassé un bras, ils faisaient appel aux services du ramancheur.
À l'époque, on était ramancheur de père en fils. Il s'agissait d'un spécialiste des massages musculaires capable également de replacer les différents os du corps. Un bon ramancheur n'avait besoin que d'un seul outil : ses mains.
Les gens de l'époque n'hésitaient pas à affirmer que cet homme avait le miracle au bout des doigts. Il était aussi capable, lorsque c'était nécessaire, de confectionner un plâtre ou une paire de béquilles.
Tout bon ramancheur qui se respecte n'exigeait jamais de paiement. Les gens se montraient toutefois généreux à son égard, le récompensant en argent lorsque possible et en nature (animaux ou nourriture) lorsqu'ils étaient trop pauvres.
Le métier de ramancheur disparut avec l'apparition de la médecine moderne ainsi que la menace d'amendes et d'emprisonnement pour "pratique illégale".
Voilà !
J’espère que je ne vous ai pas fait peur avec ce survol de nos traditions et que vous voudrez tout de même bien venir en vacances au Québec...
Connaissez-vous d'autres traditions québécoises qui mériteraient d'être ajoutées dans cet article ?
Dans une même tonalité, je vous invite à lire nos articles sur l'accent quebécois et nos expressions québécoises, je suis certain que ça vous plaira.
N'hésitez pas à partager le tout dans la zone commentaires ci-dessous.
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