Top 10 des expressions québécoises
En plus de vous faire sourire avec notre accent (plutôt charmant disons-le), il n’est pas rare que l’on vous fasse rigoler avec nos expressions québécoises colorées, drôles et plutôt illustrées. Ceci dit, je doute que vous compreniez toujours ce que l’on cherche à vous dire.
Et croyez-moi, vous allez certainement en entendre "une couple" lors de votre prochain séjour au Québec.
Voici donc 10 expressions québécoises populaires, expliquées et traduites, pour votre plus grand bonheur.
#1- Parler à travers son chapeau
Définition : Bien que les Québécois soient de grands défenseurs de la langue française, nous utilisons fréquemment des anglicismes. Cette expression québécoise est une traduction de « to talk through one’s hat ». Elle signifie parler sans vraiment savoir de quoi on parle.
Exemple : « Comment peux-tu critiquer les compétences de Mario alors que tu ne l’as jamais rencontré? Arrête de parler à travers ton chapeau ! »
Équivalent français : Parler à tort et à travers.
#2- Il pleut à boire debout
Explication : Chez nous, on adore les métaphores pour parler de la température. Vous en entendrez sûrement plus d'une lors de votre ultime road trip au Québec. Cette drôle d'expression québécoise est employée en cas d’averse intense ou d’orage. Elle signifie qu’il pleut si fort qu’on pourrait boire debout, en levant simplement la tête vers le ciel.
Le verbe « pleuvoir » peut aussi être remplacé par « mouiller ». Par exemple : « Il mouille à boire debout ».
Exemple : « N’oublie pas ton parapluie, il pleut à boire debout! »
Équivalent français : Pleuvoir comme une vache qui pisse.
#3- Cogner des clous
Explication : Lorsque l’on cogne des clous, on somnole en position assise. Cette expression rigolote fait allusion aux mouvements de la tête qui tombe à plusieurs reprises, comparables aux mouvements d’un marteau.
Exemple : « Il m’arrive souvent de cogner des clous devant mon ordinateur après l’heure du lunch. »
Équivalent français : S’endormir. Être fatigué. Lutter contre le sommeil.
Avez-vous bien retenu ces trois premières expressions québécoises ? Maintenant, on vous donne toutes les clés pour parfaire votre accent québécois en 5 étapes faciles
#4- Attache ta tuque avec d’la broche
Explication : Au Québec, une « tuque » signifie un « bonnet d’hiver » et le mot « broche » est utilisé dans le langage populaire pour parler de « fil de fer ». On fait donc allusion à une tempête qui arracherait le bonnet de celui qui le porte.
Cette expression québécoise populaire peut être à connotation positive ou négative, dépendamment du contexte. Dans les deux cas, on anticipe une situation qui va décoiffer, qui sera mouvementée et déstabilisante.
Exemple : « Attache ta tuque avec d’la broche, la semaine prochaine sera bien remplie! »
Équivalent français : Prépare-toi, ça va brasser. Ça va décoiffer.
#5- Tirer la couverte de son bord
Explication : Cette expression québécoise signifie s’approprier tous les bénéfices d’une situation ou d’une affaire aux dépens d’autrui.
Nous utilisons très souvent le mot « bord » pour parler d’un « côté ». Quant au terme « couverte », c’est une « couverture » dans le langage populaire. On pourrait donc aussi dire « tirer la couverture de son côté ».
Exemple : « J’ai entendu ton co-équipier parler au professeur ce matin à propos de votre dernier devoir… J’ai l’impression qu’il tire la couverte de son bord ! »
Équivalent français : Tirer la couverture à soi. Prendre plus que sa part. Vouloir tout garder pour soi.
#6- Tire-toi une bûche
Explication : Les québécois utilisent cette expression pour inviter quelqu’un à prendre une chaise et à s’asseoir.
Durant la colonisation française, les habitants avaient très peu de moyens et donc, ne possédaient pas beaucoup de fourniture dans la maison. Bien souvent, les chaises n’étaient en fait que des bouts de tronc d’arbre coupés à la bonne hauteur.
Chez nous, nous aimons beaucoup parler ! De la jasette, ce n’est pas ce qui nous manque. Plus souvent qu’autrement, « tire-toi une bûche » est une invitation à s’asseoir pour dialoguer.
Exemple : « Allez, tire-toi une bûche, et raconte-moi ton road trip en Gaspésie. »
Équivalent français : Assieds-toi. Prends une chaise.
#7- Se faire passer un sapin
Explication : Si quelqu’un vous dit qu’il s’est fait passer un sapin, montrez-lui un peu de compassion. Cela signifie qu’il s’est fait avoir, qu’il a fait une bien mauvaise affaire ou qu’il s’est fait arnaquer.
Cette drôle d'expression québécoise tire son nom du sapin baumier, qu’on utilise comme sapin de Noël. Pour les ébénistes, ce dernier ne vaut pratiquement rien sur le marché. En effet, les planches de sapin baumier ont tendance à craquer une fois séchées, contrairement à d’autres conifères comme le pin et l’épinette.
À l’époque, lorsque les Anglais venaient acheter du bois de construction aux Canadiens français, les francophones remplaçaient le bois de qualité par du sapin baumier, au moment de la livraison.
Exemple : « Le mécanicien insistait pour changer mes freins qu’il disait trop usés. J’ai bien failli me faire passer un sapin. »
Équivalent français : Se faire rouler dans la farine. Se faire avoir.
#8- Tomber en amour
Explication : Celle-ci est tirée de l’expression « fall in love » en anglais. Chez nous, on tombe en amour avant d’être en amour. Et puis quand on y pense, commencer une nouvelle relation, c’est un peu comme se lancer dans le vide, non ?
Dans tous les cas, au Québec, l’amour fait mal. On tombe… Et « on casse » quand une relation se termine.
À noter, on peut aussi tomber en amour avec un pays, une ville, une chanson, etc.
Exemple : « Je suis tombé en amour avec Montréal lors de mon dernier voyage. »
Équivalent français : Être soudainement amoureux. Tomber amoureux.
#9- Se calmer le pompon
Explication : On invite quelqu’un qui est énervé, surexcité ou trop enthousiaste à « se calmer le pompon ». En fait, on pourrait tout simplement dire « se calmer » mais on sait que vous adorez quand nos expressions sont drôles .
Exemple : « Calme-toi le pompon, il reste encore 30 minutes avant la fin de la partie. Rien n’est gagné d’avance! »
Équivalent français : Calme-toi.
Pour rester dans le même thème que cet article mais avec un peu plus de vulgarité, on vous invite à aller voir du côté de nos jurons québécois...
#10- Niaise pas avec la puck
Explication : Québec, la province du hockey ! La « puck », c’est la « rondelle ». Cette expression québécoise est tirée d’un joueur de hockey qui ne sait pas quoi faire avec la rondelle, qui s’éternise et qui n’arrive pas à prendre une décision.
Quelqu’un qui « niaise avec la puck » est hésitant et perd son temps. Au contraire, quelqu’un qui « ne niaise pas avec la puck » est très efficace.
Exemple : « Fais-toi donc confiance! Arrête de niaiser avec la puck et fonce! »
Équivalent français : N’hésite pas.
Voilà!
Je vous mets au défi d'en utiliser le plus possible lors de votre prochain circuit au Québec.
Et si vous venez nous rendre visite pendant la période hivernale, je vous invite à ajouter à votre répertoire ces 5 expressions québécoises d'hiver.
Et vous, connaissez-vous d’autres expressions québécoises populaires?
N’hésitez pas à vous exprimer dans la zone commentaires ci-dessous.
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