Où, quand et comment observer les animaux du Québec ?
« On veut voir des animaux! » : voilà ce que l’on entend souvent, de la bouche des touristes, petits et grands, lorsqu’ils mettent le pied au Québec.
Et ils ont bien raison, car ici, nous avons de véritables stars, à poils, à écailles ou à plumes.
Alors voici quelques trucs et astuces pour optimiser vos chances d’observer la faune canadienne, du plus petit au plus gros lors de vos vacances au Québec.
Castor
La vie du castor est inextricablement liée à l’abattage des arbres (216 en moyenne chaque année par castor!) pour se nourrir et se loger. Même s’il se trouve le plus souvent dans des régions boisées, le castor vit aussi dans des habitats non boisés, là où des arbustes bordent les cours d’eau.
Pour observer ce petit rongeur aux célèbres incisives longues et pointues, il vous suffit donc de repérer une hutte ou un barrage, comme il y en a souvent sur les lacs ou en bord de rivière. Plusieurs parcs nationaux du Québec, dont ceux de la Jacques-Cartier, d’Aiguebelle , de la Pointe-Taillon, d’Oka et de Plaisance, invitent les curieux à découvrir la vie du castor en compagnie d’un guide naturaliste, ainsi que certains hébergements (Domaine Valga, Domaine du Pic Bois, Auberge du Ravage, Hôtel Sacacomie).
Pistez-le plutôt à la brunante ou à l’aube, car c’est à ces moments-là qu’il est le plus actif. En milieu de la journée, vous aurez plus de difficulté à le voir car il est en général installé dans sa hutte, été comme hiver.
Si durant votre observation, vous avez la chance de le voir (et surtout l’entendre!) frapper l’eau avec sa queue, c’est qu’il vous a repérés et qu’ils prévient tous ses congénères qu’il y a un danger : impressionnant et amusant à la fois!
Ours noir
Hivernant d’octobre à avril, l’ours noir est plus facilement observable en été, période durant laquelle il rattrape le poids perdu durant l’hiver et fait des provisions avant l’hivernation suivante. Bien qu’il fréquente divers habitats, l’ours noir préfère les forêts denses et les broussailles touffues, difficilement accessibles à l’homme.
Les activités de ce mammifère trapu et massif varient d’un endroit à l’autre, selon un certain nombre de facteurs dont, encore une fois, la présence humaine. Ainsi, dans les régions sauvages, c’est généralement de l’aube au crépuscule qu’il s’affaire le plus, tandis que dans les secteurs davantage touchés par l’activité humaine, il est plutôt nocturne, afin d’éviter les contacts avec l’être humain.
L’observation de l'ours, rigoureusement encadrée, est proposée dans la plupart des régions du Québec, mais la plus authentique reste à Baie Comeau, par l’entremise de Réjean Chenel et son entreprise "Au domaine de l’ours noir".
On aime aussi beaucoup de Safari Photo à l'ours noir à Saint-Aimée des Lacs, dans la belle région de Charlevoix.
Pour ceux qui auraient peur de tomber nez à nez avec un ours durant une balade ou un séjour en camping, sachez qu’il y a peu de risques que cela se produise. Si toutefois cela arrive, on vous explique ici quoi faire si vous rencontrez un ours.
Caribou
De la même espèce que les rennes d’Eurasie, le caribou est l’une des espèces les plus difficiles à voir lors d’un voyage touristique au Québec. En effet, la population de caribous du Québec se regroupe surtout au nord de la province et près de la frontière avec le Labrador (péninsule d’Ungava, Monts Torngats, Baie-James), sans compter que ces cervidés nomades parcourent annuellement plus de 6000 kilomètres dans la toundra au fil des saisons.
La Baie-James et le Nunavik abritent près d’un million de têtes, regroupées en d’imposants troupeaux de caribous, mais ces régions ne feront sûrement pas partie de votre périple.
Vous aurez peut-être l’occasion d’en observer plus au sud, dans le parc national de la Gaspésie, car quelques dizaines de caribous y cohabitent avec les cerfs et les orignaux, au sommet des monts Albert et Logan, ainsi que sur différents monts des McGerrigle. Ne manquez pas la randonnée du Mont Jacques-Cartier !
Vous pouvez également tenter votre chance dans le Parc des Grands Jardins, dans la région de Charlevoix : malgré l'extinction de la harde au début des années 1900, environ 80 bêtes ont été transportées en avion à partir du Grand Nord québécois et vivent actuellement dans ce parc, célèbre pour sa taïga et ses lichens, dont le caribou s’alimente.
Orignal
La période idéale pour rencontrer un orignal va de juin à début octobre et ce, pour plusieurs raisons. Avant tout, en début d’été, les orignaux migrent vers les vallées où les saules abondent ou vers d’autres terrains où ils peuvent se nourrir à proximité de la forêt.
Car après s’être contenté de rameaux en hiver (à raison de 15 à 20 kg quotidiennement!), un orignal adulte peut peser jusqu’à 600 kg et a besoin de 25 à 30 kg par jour de matières végétales diverses (rameaux, feuilles, arbrisseaux, plantes des hautes terres et plantes aquatiques) durant la belle saison. Ayant besoin de refaire le plein de minéraux, il est également à la recherche de réserves d’eau stagnante, riche en minéraux.
D’autre part, il faut savoir que l’orignal supporte très bien le froid, mais souffre de la chaleur. Pour y remédier, et pour fuir les moustiques, il peut passer plusieurs heures par jour dans l’eau, dans laquelle il est très à l’aise.
Le mois de septembre est quant à lui très propice à l’observation de ce plus grand mammifère d’Amérique du Nord, car c’est la période du rut, durant laquelle mâles et femelles s’exposent plus.
Pour optimiser vos chances de voir un orignal durant votre road trip au Québec, n’hésitez pas à longer, à pied ou en canot, les rives d’un lac ou d’une rivière, en début de matinée ou en fin d’après-midi.
La Sepaq organise des safaris d’observation de l’orignal, dans le parc national de la Jacques-Cartier, à 45 minutes au nord de Québec, ainsi qu’en Gaspésie, dans la réserve faunique de Matane, qui possède la plus grande concentration d’orignaux au Québec : un centre d’interprétation, des tours d’observation, des sentiers et des salines ont même été aménagés dans la réserve pour en faciliter l’observation de ce majestueux mammifère.
Baleine
Le Québec est l'un des rares endroits au monde où il est possible de voir une si grande variété de baleines (13 espèces au total) : la baleines bleue (le plus imposant animal de notre planète), le rorqual commun, la baleine à bosse (réputée pour ses exubérants bonds hors de l'eau) et les bélugas (baleines blanches arctiques).
Pour les observer, rendez-vous à Tadoussac, dans les eaux du Fleuve Saint-Laurent, qui est l'un des meilleurs endroits où observer les baleines au Québec.
Ces mammifères marins y sont attirés par les importantes réserves de nourriture et par l'impressionnante profondeur du fleuve : les zones de mélange des eaux favorise la production du plancton dont le krill, qui vit en immenses bancs dans les eaux de surface et dont les baleines raffolent.
À certains endroits, le fleuve est si profond près du littoral que vous pourrez sûrement observer des baleines du rivage même.
C'est notamment le cas dans l'embouchure du fjord du Saguenay (à Baie-Sainte-Catherine), au Cap-de-Bon-Désir (aux Bergeronnes), en Gaspésie (au parc Forillon), et à Pointe-des-Monts (dans Duplessis).
Vous avez également la possibilité de les observer lors d'une croisière, à bord d'embarcations de toutes dimensions (catamaran, zodiac, kayak).
De nombreuses compagnies, tant sur la rive nord que sur la rive sud du Saint-Laurent, offrent des excursions quotidiennes de mai à octobre, car hormis les bélugas, qui vivent dans le Saint-Laurent toute l'année, les autres baleines ne viennent que pour la saison chaude, et repartent d’octobre à mai vers les eaux plus chaudes pour hiverner, principalement le long des côtes américaines et parfois même jusqu'au golfe du Mexique.
Voilà !
On vous souhaite de faire de belles observations lors de votre futur voyage au Québec.
Si vous avez des questions ou des informations complémentaires, n'hésitez pas à nous écrire dans la zone commentaires ci-dessous.
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